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Libération

Le RPR appelle au cessez-le-feu.

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Les partisans du Président ont évoqué hier l'idée d'un coup d'éponge général. Tollé à gauche. Même l'Elysée est obligé de démentir.
publié le 28 septembre 2000 à 4h48

Panique à bord. Pris dans la tourmente des affaires, Jacques Chirac cherche le moyen de s'en dégager. Alors que la présidence française de l'Union européenne entre dans sa phase finale, la crainte d'une crise majeure de la cohabitation est prise très au sérieux par l'Elysée. Ordre a donc été donné aux responsables gaullistes de crier halte au feu, pour stopper, quand il est encore temps, «le processus d'escalade». Ce qui a entraîné pas mal de flottements dans la ligne de défense du chef de l'Etat, qui n'a pas parlé casseroles, hier matin, avec Lionel Jospin, lors du traditionnel tête-à-tête avant le Conseil des ministres.

«République bananière». Dès mardi soir, Philippe Séguin, le premier, a lancé sur TF1 un appel à la «raison» aux responsables politiques de droite comme de gauche. Le candidat RPR à la mairie de Paris leur a demandé de «ne plus utiliser les turpitudes supposées de l'adversaire» et de «réhabiliter la politique». «Le débat politique en France prend un tour extraordinairement dangereux», a-t-il observé, avant d'ajouter: «Dangereux pour la démocratie, dangereux pour l'image de la politique et dangereux pour l'image de la France. Nous passons pour une République bananière.» Ce credo a été repris, hier, par Jean-Louis Debré. Le patron des députés RPR, en pointe dans la contre-offensive chiraquienne contre les socialistes, a estimé hier que la cassette posthume du promoteur RPR Jean-Claude Méry n'était, finalement, qu'«une manipulation générale qui consiste à discré