Jérusalem
de notre correspondante
Des villes désertées ou bouclées, des hélicoptères et des chars de plus en plus voyants, des bruits de bottes de plus en plus bruyants... Israël se préparait à la guerre hier, veille de Yom Kippour, fête du Grand Pardon et jour le plus sacré de la religion juive. Après plus d'une semaine d'affrontements sanglants entre forces de sécurité israéliennes et manifestants palestiniens parfois armés, la tension est montée brutalement samedi au Proche- Orient avec l'ouverture d'un nouveau front d'instabilité aux frontières d'Israël. Alors qu'Ehud Barak donnait quarante-huit heures à Yasser Arafat «pour mettre fin à la violence» de ses chebabs (jeunes), le Premier ministre israélien subissait un nouveau revers avec le rapt de trois soldats israéliens par le Hezbollah chiite libanais à la frontière avec le Liban.
Pendant que des tractations s'engageaient à Beyrouth via le comité international de la Croix-Rouge pour organiser un échange de prisonniers israéliens et libanais, Israël renforçait ses positions militaires dans le nord du pays. L'armée a ainsi bouclé le secteur dit du «Har Dov» par les Israéliens ou des «Fermes de Chebaa» par les Libanais, où les trois soldats israéliens ont été enlevés, une zone de friction permanente depuis le retrait israélien du Sud-Liban, en mai dernier. Selon l'AFP, des chars installés sur des camions attendaient hier d'entrer dans ce périmètre à haut risque, où des troupes et du matériel de télécommunication ont été mass