Jérusalem envoyé spécial
Apaisée un temps, la scène du Proche-Orient vient à nouveau de sombrer dans la violence. Limitée pendant dix jours à Israël et aux territoires palestiniens, celle-ci a gagné samedi les frontières nord de l'Etat hébreu, impliquant le Liban, la Syrie, et, par ricochet, l'ensemble des Etats arabes puisqu'un sommet extraordinaire de ces pays est prévu en Egypte, les 21 et 22 octobre. Le précédent s'était aussi déroulé au Caire, en 1996, après la victoire électorale du Likoud et de son chef, Benyamin Netanyahou. Il avait été consacré à l'avenir de la paix israélo-arabe.
Boycottage économique. Au Proche-Orient, Israël a donc retrouvé son isolement. Une partie de la presse arabe a appelé les pays arabes à geler toute normalisation avec l'Etat hébreu et à reprendre leur boycottage économique. Et les Etats-Unis ont échoué samedi à faire barrage au Conseil de sécurité à une résolution condamnant l'«usage excessif de la violence» contre les Palestiniens. Même si l'Autorité palestinienne n'a pas obtenu une condamnation plus énergique d'Israël, elle en retire une certaine satisfaction. L'observateur palestinien aux Nations unies s'en est d'ailleurs félicité. L'ONU, notamment sous la forte pression du groupe des pays en voie de développement soit 114 Etats , a entériné implicitement la position des Palestiniens en accusant sans le nommer Ariel Sharon, le chef de la droite israélienne, d'avoir commis un acte de «provocation» sur l'esplanade des Mosquées à Jérusale