Jérusalem
de notre correspondante
Mais où est passée la gauche israélienne? Où est passée la «génération Rabin» qui appelait à un accord de paix historique avec les Palestiniens et qui a pleuré son leader assassiné par un extrémiste? Depuis le premier jour des affrontements, peu de voix se sont élevées en Israël pour condamner ou remettre en question la politique d'Ehud Barak. Ni les images de la mort du petit Mohamed à Gaza, ni le déploiement des chars et des hélicoptères de combat dans les territoires palestiniens n'ont semblé ébranler l'unité derrière Barak.
C'est que le Premier ministre israélien incarne encore le dernier espoir de signer la paix. Lui parti, c'est un Sharon ou un Netanyahou qui prendra en mains les rênes du pays. Beaucoup, inquiets, espèrent que les discussions avec Sharon (la droite dure) en vue d'un gouvernement d'union nationale ne sont que des rodomontades. «Cette idée me fait très peur, avoue un médecin israélien de gauche, mais j'espère que Barak ne fait cela que pour calmer les gens et qu'il n'a pas vraiment l'intention de le faire...»
Mouvement pacifiste. Ils n'étaient que 500, samedi à Tel-Aviv, à manifester contre le projet d'un «gouvernement de guerre». Réunis à l'appel du «Bloc de la paix» (Goush Chalom), un mouvement pacifiste radical animé par l'ancien député Uri Avnery, ils réclamaient la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens, brandissant des pancartes «Non à la guerre» et «Non à un gouvernement de guerre». «Ce que les é