Jérusalem envoyé spécial
A Bethléem, les manifestants qui allaient affronter à coups de cailloux les soldats israéliens en position autour de la tombe de Rachel (Lieu saint juif) scandaient, hier, un nouveau slogan. Cette fois, il était destiné aux leaders palestiniens: «S'il vous plaît, apprenez du Hezbollah.»
«Un encouragement». En annonçant hier matin l'enlèvement en Suisse d'un colonel de réserve israélien, fait confirmé dans la soirée, sans autre précision, par le ministère israélien de la Défense, le mouvement chiite libanais a une nouvelle fois conquis la population palestinienne de Jérusalem, de Cisjordanie et de Gaza. Une semaine plus tôt, en capturant trois soldats israéliens fait sans précédent sur le territoire contesté de Chéba, à la frontière israélo-libanaise, ce parti avait déjà ravi les Palestiniens, y compris ceux qui n'ont aucune sympathie pour les islamistes. Alors que les partis extrémistes palestiniens se montrent très en retrait dans la révolte actuelle, les succès du Hezbollah apparaissent, pour beaucoup de jeunes Palestiniens, comme des exemples à suivre. «C'est vrai, les gens sont heureux. C'est un encouragement pour eux», souligne Ziad Abbas, un responsable de Bethléem, proche de la gauche de l'OLP.
Fin politique, le secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Hassan Nasrallah, a annoncé le nouveau coup d'éclat de son parti à la veille du sommet de Charm el-Cheikh, alors que l'enlèvement remonte à une dizaine de jours et s'est produit à Lausanne. Une