Charm el-Cheikh
envoyée spéciale
Après un jour et une nuit de folles négociations et de coups de théâtre, la tension est retombée, hier, sur Charm el-Cheikh. Le secrétaire général des Nations unies et Yasser Arafat ont même été jusqu'à sourire avant le discours de clôture du président américain Bill Clinton. Expression du soulagement de tous les participants d'un sommet qu'on annonçait encore voué à l'échec quelques heures auparavant. Mais peut-on espérer de cet accord obtenu à l'arraché, où Ehud Barak et Yasser Arafat s'engagent à en appeler publiquement à l'arrêt des violences, qu'il permette beaucoup plus que sauver la face de tous les participants du sommet ? Et ce, même si Clinton entend battre le fer tant qu'il est chaud en consultant les parties au cours des deux prochaines semaines, voire en les réunissant aux Etats-Unis.
«Il ne faut pas se faire d'illusions sur les difficultés qui nous attendent», admettait ainsi un haut responsable américain en évoquant les tractations qui ont duré toute la journée de lundi et les tension très fortes. Barak et Arafat se sont évités, ne se parlant pas une seule fois formellement. «A part le cessez-le-feu, je ne vois pas ce qu'il y a de positif , remarquait du coup un Européen. Les Israéliens n'auront pas de comptes à rendre pour leur attitude inadmissible face à la population palestinienne. Et Arafat n'est même pas obligé de faire le ménage dans ses milices.»
Précaire. L'accord demeure donc très précaire. Il n'a donné lieu à la signatur