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Libération

Le cumul ministre-maire bientôt réautorisé?

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publié le 19 octobre 2000 à 5h33

S'il n'en reste qu'une, Marie-José Roig sera celle-là: «On ne peut être à la fois en charge d'un ministère important et d'une ville de la taille d'Avignon.» La maire RPR de la préfecture du Vaucluse risque d'être la dernière partisane de la règle du non-cumul entre mandat de maire et fonction de ministre édictée par Jospin en 1997. Car, en s'installant

rue de Grenelle, Guigou, qui répète qu'elle entend devenir maire d'Avignon tout en restant au gouvernement, semble avoir obtenu gain de cause auprès du Premier ministre.

Nul n'imagine qu'il lui ait confié le ministère de l'Emploi pour six mois seulement.

Hésitant depuis plusieurs mois, Lionel Jospin pourrait éclaircir sa position dès ce soir sur TF1. Deux solutions s'offrent à lui. Soit il suspend la règle du non-cumul au nom des «circonstances», à savoir le calendrier électoral serré qui l'empêchera de décapiter son équipe au printemps, un an avant les législatives et la présidentielle. Soit il repousse sa décision au mois de mars, en fonction du résultat des municipales. Mais attendre le verdict des urnes compliquerait la donne pour ses ministres candidats, soucieux de tenir un langage clair pendant leur campagne. «A une ou deux exceptions près, ce gouvernement sera le même jusqu'en 2002», prévenait hier un proche de Jospin. Façon de laisser entendre que le non-cumul a vécu. Et que les quatre ministres déjà maires (Michel Sapin, Christian Paul, Daniel Vaillant et le nouveau venu François Patriat, maire d'un village en Côte-d'Or