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Libération

La sécurité toujours en rade

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Les politiques accourent, la réglementation stagne.
publié le 1er novembre 2000 à 6h02

Tous sur le naufrage. Droite et gauche se sont jetées, hier, sur l'épave du chimiquier italien Ievoli Sun. La gestion de cette catastrophe donne lieu, comme pour celles de l'Erika et des tempêtes de décembre 1999, à une concurrence acharnée. Avec Jacques Chirac et Lionel Jospin en tête. Plus rapide que son Premier ministre, le chef de l'Etat se rendra ce matin à Cherbourg pour faire le point sur la situation avec les autorités civiles et militaires. Hier, il a demandé à la présidente du Parlement européen, Nicole Fontaine, et au président de la Commission européenne, Romano Prodi, d'accélérer l'adoption des mesures sur la sécurité des transports maritimes.

«OEil pour oeil». Lionel Jospin a, lui, saisi l'occasion de la séance des questions à l'Assemblée nationale pour s'exprimer sur le sujet. Profitant de l'absence du ministre des Transports Jean-Claude Gayssot ­ déjà à Cherbourg ­ en début de séance, il a répondu à la question du député UDF de Loire-Atlantique Edouard Landrain. «Le gouvernement fait face à l'urgence, le gouvernement prépare le moyen terme», a-t-il assuré. Pas suffisant pour calmer les bancs de la droite, visiblement décidés à chercher des noises au Premier ministre. Irrité par l'attitude de l'opposition, Lionel Jospin l'a joué «oeil pour oeil, dent pour dent», en répétant à plusieurs reprises que le gouvernement n'aurait pas eu à prendre de mesures si celles-ci avaient «été prises antérieurement» par la droite. A un député RPR qui fustigeait son «blabla», il