Pédagogie, déminage et quelques gages de bonne volonté. Face à la galaxie des mouvements nationalistes, Daniel Vaillant, qui est aujourd'hui et demain en Corse, est confronté à une double mission. D'abord, il doit expliquer, pour convaincre l'ensemble des élus territoriaux, et, avant tout, les huit élus nationalistes du groupe Corsica Nazione, que le gouvernement ne fait pas machine arrière par rapport au texte qu'ils ont majoritairement approuvé le 20 juillet. Et éviter ainsi une reprise des attentats. Ensuite, Daniel Vaillant devra répondre à Jean-Guy Talamoni, le chef de file de Corsica Nazione, qui l'interpellera demain sur l'épineuse question des prisonniers. Ce dernier attend une réponse concrète suivie d'actes. Sans un geste destiné à convaincre les nationalistes, prévient Talamoni, «le processus institutionnel pourra continuer jusqu'à son terme si le gouvernement le souhaite, mais le processus de paix qui l'accompagne sera en danger». Le ministre de l'Intérieur, qui vient «surtout pour écouter», devra donc beaucoup parler.
Calmer la base. Aujourd'hui, Jean-Guy Talamoni doit calmer les impatiences de sa base. Les neuf organisations regroupées au sein de la coalition Unita n'entendent pas quitter le processus de Matignon un mois avant la présentation du nouveau statut Jospin devant l'Assemblée de Corse, les 7 et 8 décembre. Mais elles ne nourrissent plus guère d'illusions sur son issue. Le leader de Corsica Nazione a dû en convenir, qui, au fil des déclarations ministér