Jérusalem
de notre correspondante
En Israël et dans les territoires palestiniens, la journée d'hier a montré tour à tour, jusqu'à la caricature, le meilleur et le pire des négociations de paix. Alors que le Premier ministre israélien, Ehud Barak, et le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, planchaient avec peine, chacun de son côté, sur les termes d'un nouvel appel à l'arrêt de la violence, arraché quelques heures plus tôt à Gaza par le prix Nobel de la paix Shimon Pérès, une voiture piégée explosait dans le centre de Jérusalem-Ouest (côté juif), tuant deux passants, dont la fille de Yitzhak Lévy, le chef du Parti national religieux (PNR), porte-parole des colons. L'attentat a été revendiqué par deux organisations islamistes, dont le Jihad islamique.
«Incident sérieux». Yasser Arafat a condamné l'attentat en fin de journée. Ehud Barak avait auparavant exigé qu'il arrête les militants du Hamas libérés le mois dernier, au moment des bombardements israéliens, et dont certains ont été à nouveau arrêtés depuis. «Le Premier ministre exige de l'Autorité palestinienne qu'elle emprisonne à nouveau tous les prisonniers qu'elle a relâchés ces dernières semaines et qu'elle combatte de nouveau le terrorisme», notait un communiqué publié par ses services. Cet attentat «constitue un autre incident sérieux dans la violence qui nous est imposée et qui a pour origine un relâchement par l'Autorité palestinienne de son contrôle et la libération des détenus du Hamas et du Jihad isla