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Libération

Le poisson toxique, détecté à l'odeur

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Les experts jugent le risque pour la consommation très faible.
publié le 4 novembre 2000 à 6h10

Si le poisson et les coquillages sentent mauvais, c'est qu'ils ne sont pas bons. Tel est le sens de l'avis rendu vendredi par les experts réunis à l'initiative de l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) sur les risques, pour la santé humaine, de la consommation des produits de la mer, à la suite du naufrage du chimiquier Ievoli Sun. Le styrène, produit chimique le plus problématique parmi les trois contenus dans les cuves du navire, dénature le goût des aliments avant de les rendre toxiques. Les scientifiques ont donc estimé que la sécurité des consommateurs était assurée dès lors que les produits de la mer présentant «une anomalie organoleptique» étaient retirés du marché.

«Le seuil de détection de l'odeur est très largement inférieur au seuil de contamination des produits de la mer susceptibles de présenter un risque pour le consommateur», expliquent les experts dans leur avis. Jeudi, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche avait rappelé de son côté que l'ensemble des produits de la mer pêchés dans la zone où a sombré le bateau italien sont contrôlés quotidiennement, à terre, par les services de l'Etat. Vendredi, le chalutier Gwen Breizh de l'Ifremer (Institut français de recherches pour l'exploitation de la mer) a appareillé pour effectuer des prélèvements de produits vivants sur les lieux du naufrage. D'autres prélèvements devaient être réalisés samedi entre la zone de l'épave et la côte, vers les lieux de production d'huîtres et de moules. D'apr