Priorité: afficher ses convergences. Et vanter le «bon bilan» de la gauche plurielle. Demain, lors de leur rencontre au sommet, les partis de la majorité vont s'employer à mettre l'accent sur ce qui les rassemble. Mais sans gommer leurs désaccords, ont-ils promis. L'exercice aurait de toute façon relevé du défi impossible. Tour d'horizon des six grands dossiers qui fâchent.
La Corse
Tout le monde s'est marré, mais Georges Sarre ne s'est pas démonté: lors de la première réunion préparatoire au sommet, début septembre, le vice-président du MDC dresse la liste des sujets qu'il veut mettre sur la table. La Corse figure en tête. Normal: son mentor, Jean-Pierre Chevènement, en désaccord avec le processus de Matignon, a croisé le fer tout l'été avec Lionel Jospin. Dénonçant les discussions engagées avec les nationalistes, qui prévoient à terme l'octroi d'un pouvoir législatif encadré pour l'assemblée de Corse, le ministre de l'Intérieur démissionnera le 29 août. Depuis cette date, le gouvernement n'est, pour la première fois, plus complètement pluriel. Si les départs de Dominique Strauss-Kahn ou de Claude Allègre avaient déjà fragilisé Lionel Jospin, cette fois, c'est le concept même de majorité plurielle qui en prend un coup.
L'essence
Il est 20 heures passées, le 6 septembre. Les Verts, en désaccord avec les mesures annoncées la veille par Lionel Jospin pour calmer les routiers et sortir de la crise de l'essence, se retrouvent chez Dominique Voynet pour «une réunion de crise». Toute