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Libération

Les cantines en ordre dispersé.

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La prohibition gagne du terrain, mais elle n'est pas toujours totale.
par Sibylle Vincendon et Assia RABINOWITZ
publié le 8 novembre 2000 à 6h18

Enlever le boeuf, garder le boeuf? La panique a continué de plus belle hier dans les cantines de France. Pour clarifier les contradictions de ses vingt maires d'arrondissement, la Ville de Paris a tenté hier une synthèse: suspension provisoire de la viande de boeuf dans les écoles maternelles et offre de menus optionnels dans les écoles primaires. Pas de viande de boeuf non plus dans les crèches et les centres de l'aide sociale à l'enfance. Ultime prophylaxie, le maire de Paris a annoncé qu'il allait demander au ministre de l'Agriculture la liste des morceaux de viande consommables sans risques.

Le ministère, justement, s'est évertué toute la journée à calmer les esprits. Aux maires «qui nous sollicitent» sur cette question, «nous répondons que nous ne conseillons pas de prendre ces mesures qui ne reposent sur aucune réalité scientifique, aucune évaluation du risque, aucun nouvel élément qui soit intervenu dans la connaissance de la maladie ces derniers jours», a déclaré le ministre lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale. Autre tentative d'apaisement, le directeur général de la Santé, Lucien Abenhaïm, a annoncé qu'il avait saisi hier l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) de la question des cantines scolaires. Enfin, le ministère de l'Education nationale a précisé qu'une réunion interministérielle aurait lieu ce matin sur ce thème.

Déferlante. Vaines tentatives toutefois. Car la liste des villes prohibitionnistes n'a cessé de s'allonger