Menu
Libération

Le grand pile ou face américain

Article réservé aux abonnés
Contrairement à Bush,Gore a fait de l'environnement une de ses priorités.
publié le 13 novembre 2000 à 6h27

New York de notre correspondant

A deux jours de la conférence de La Haye, Bill Clinton a soumis de nouvelles propositions destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre par les centrales électriques américaines. Dans un discours diffusé samedi sur l'Internet, le Président, citant une étude scientifique menée par un institut fédéral, a estimé qu'il fallait «agir au plus vite au regard des changements de climat actuels qui démontrent le réchauffement de la planète».

Le Congrès traîne les pieds.

Quelles que soient les bonnes intentions affichées par Bill Clinton, les engagements que prendra l'Amérique à La Haye seront suspendus à la volonté de la prochaine administration de les appliquer et à un Président qui reste encore à déterminer. Depuis la conférence de Kyoto en 1997, au grand dam des Européens, Bill Clinton n'est pas parvenu à faire ratifier l'accord de réduction des gaz à effet de serre par un Congrès hostile qui n'a jamais caché qu'il préférait faire passer les performances économiques avant les impératifs de l'environnement. Et l'Amérique conserve toujours le titre peu honorable de «plus grand pollueur de la planète».

Cette fois, les défenseurs de l'environnement savent bien que le débat sur l'effet de serre aux Etats-Unis aura une teneur radicalement différente selon qu'Al Gore ou George W. Bush entre à la Maison Blanche en janvier. «Avec Gore, la pollution et l'effet de serre seront deux des premières priorités de l'administration», résumait, l'été dernier, J