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Libération

Haro international sur la filière bovine française

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La liste de pays qui refusent le boeuf venu de France s'allonge. A Bruxelles, pas d'entente entre ministres de l'Agriculture.
publié le 21 novembre 2000 à 6h49

Le boeuf français n'a plus la cote. Hier, les Pays-Bas ont décidé d'interdire provisoirement l'abattage de bovins en provenance de France. Et la Grèce, deuxième acheteur de viande française, envisagerait de limiter ses importations. La psychose de la vache folle qui agite la France depuis un mois traverse les frontières. Parmi les grands clients de la France, seuls les Italiens et les Espagnols ont pris pour l'heure des décisions officielles. Des éleveurs italiens mécontents ont d'ailleurs intercepté hier des poids lourds transportant des animaux vivants ou de la viande de boeuf venant de France aux postes frontière de Fréjus et de Vintimille (Italie). L'Autriche a décidé de ne plus importer de boeufs entiers de France, sans envisager d'interdire totalement l'importation de viande bovine. Mais la mévente s'accélère pour les importateurs locaux, notamment en Allemagne. La Russie, la République tchèque, la Hongrie et la Pologne ont adopté des mesures de précaution. Enfin, la suspicion a traversé la Méditerranée: le Maroc a interdit l'importation des bovins vivants européens pour une durée illimitée.

Chahuté hors des frontières, le boeuf l'est également à l'intérieur. Aujourd'hui, le ministre de l'Agriculture, Jean Glavany, annoncera le plan gouvernemental d'aide à la filière bovine. Ce plan, qui nécessite en partie l'aide et l'accord de Bruxelles, est inscrit au menu du Conseil des ministres européens de l'Agriculture (lire page 4). Hier, peu de choses filtraient sur la teneur