Roger Hsieh Hsieh Tsung-nin est l'un des conseillers politiques du nouveau président taïwanais Chen Shui-bian, élu en mars. Ancien opposant au Kuomintang (parti nationaliste au pouvoir jusqu'en mars), incarcéré durant onze ans dans les années 1960-1970, il a vécu en exil aux Etats-Unis durant plusieurs années. Il a fait partie en 1993 d'une délégation de parlementaires taïwanais qui s'était déplacée à Lorient pour y examiner de visu les fameuses frégates que Thomson et la Direction des constructions navales avaient vendu à la Chine nationaliste, en août 1991. En visite privée à Paris, la semaine dernière, il a rencontré Roland Dumas. Et accordé, vendredi, un entretien à Libération. Il explique les motivations des nouvelles autorités taïwanaises. Et met directement en cause Thomson. Le groupe, face à des accusations graves, a refusé de s'exprimer: «Nous ne commentons pas les procédures judiciaires en cours.» L'ex-PDG Alain Gomez n'a pas souhaité répondre à nos questions.
Dans quel but l'Etat taïwanais souhaite-t-il se porter partie civile à Paris dans l'affaire des frégates qui lui ont été vendues par Thomson ?
Si la marine taïwanaise s'est constituée partie civile dans le dossier de Laurence Vichnievsky, c'est à la demande expresse de la commission de contrôle une institution de surveillance de l'administration taïwanaise , parce que dans le contrat de vente des frégates une clause indiquait explicitement qu'il ne devait pas y avoir de commissions. Dès le lendemain de s