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Libération

Casetta craque, Roussin est écroué.

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Les ex-trésoriers du RPR, du PR et du PS ont avoué les financements occultes. Chirac est mis en cause.
publié le 2 décembre 2000 à 7h26

C'est le temps des aveux. Des confessions qui ont résonné, vendredi, comme une bombe au pôle financier du Palais de justice de Paris. Jacques Chirac a été mis en cause par Louise-Yvonne Casetta, l'ex-trésorière officieuse du RPR, dans l'affaire des marchés publics de la région Ile-de-France. Michel Roussin, son principal lieutenant a été mis en examen et écroué, dans la soirée de vendredi. Pour la première fois dans les annales des «affaires», les juges d'instruction Armand Riberolles et Marc Brisset-Foucault ont obtenu des aveux signés et quasi collectifs des principaux trésoriers des plus importants partis politiques français. Louise-Yvonne Casetta, pour le RPR, Jean-Pierre Thomas, pour le Parti républicain (devenu DL), et Gérard Peybernès, pour le Parti socialiste, ont reconnu leur participation à une entreprise de corruption entourant la passation des marchés publics de l'Ile-de-France jusqu'en 1995. Tous ont mis l'accent sur le rôle central dans ce dispositif de Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris. Mais les déclarations de Casetta ont frappé encore plus haut.

Le président de la République lui-même a été mentionné. A travers Michel Roussin, «les entreprises étaient fières d'aller voir le plus proche collaborateur du président du RPR et probable futur président de la République, a déclaré Casetta. Elles étaient ainsi assurées que le maire de Paris serait informé de leurs dons». Casetta informait Roussin «pour qu'il le dise au