Pas un mot. Rien. Au cours de sa tournée des capitales de l'Union européenne, Jacques Chirac a refusé d'aborder la question de l'inversion du calendrier lancée sur le tapis par Lionel Jospin, ou les nouvelles mises en examen de Louise-Yvonne Casetta et de son ancien directeur de cabinet Michel Roussin, qui auraient été au centre du financement occulte du RPR.
A chaque étape, décontracté après avoir enfilé le polo offert par ses collaborateurs pour son soixante-huitième anniversaire, le président de la République est venu raconter aux journalistes la teneur de ses entretiens bilatéraux avec ses homologues européens dans l'avion présidentiel. Moment relativement bref, puisque c'était avant le décollage. Moment diplomatique surtout, puisqu'il permettait à ses collaborateurs, après avoir rappelé que tout était off, de lui recommander de regagner sa place quand les questions dérapaient sur les problèmes intérieurs. Seule incartade: Jacques Chirac a cité ses propos du 14 Juillet sur l'inversion du calendrier. Selon lesquels les Français n'aiment pas qu'on le change avant un scrutin.
Etrangement, la crispation au sommet de l'Etat a été totalement évacuée dans les conseils restreints qui se sont tenus pour préparer le sommet de Nice, le week-end prochain. Selon certains participants, Jacques Chirac et Lionel Jospin ont alors tenu à mettre entre parenthèses leurs ressentiments. Seul signe de tension: interrogé, jeudi, sur les manifestations qui risquent de ponctuer le sommet de Nice, J