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Libération
Analyse

Une fin de septennat sur le fil du rasoir.

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Affaires, calendrier: Chirac doit se battre sur plusieurs fronts.
publié le 2 décembre 2000 à 7h26

Rude coup pour Jacques Chirac. Soudain accusé par l'ex-trésorière occulte du RPR, Louise-Yvonne Casetta, d'avoir été «informé» des «dons» illicites que des entreprises versaient au RPR en échange de l'obtention des marchés publics des lycées d'Ile-de-France. Ce n'est plus seulement le témoignage posthume d'un ancien promoteur qui le plonge dans les affaires de financement occulte de son ancien parti, c'est aussi maintenant une personnalité bien vivante du RPR. Certes, le mouvement gaulliste n'est pas le seul impliqué, puisque libéraux, socialistes et communistes du conseil régional d'Ile-de-France touchaient aussi leur part. Mais cela commence tout de même à faire beaucoup pour un chef de l'Etat, garant des institutions et du bon fonctionnement de la Justice. C'est peu dire que cela n'arrange pas ses affaires alors qu'il est désormais engagé dans un combat frontal contre Lionel Jospin.

Pugilistique. N'en parler jamais, y penser toujours, telle était jusqu'au congrès socialiste de Grenoble l'attitude du Premier ministre, instruit par l'expérience de ses prédécesseurs Chirac et Balladur qui avaient sombré dès qu'ils avaient paru plus préoccupés par leur candidature à la présidentielle que par leur boulot de chef de gouvernement. Fi de ces précautions! Jospin se sent aujourd'hui assez fort pour ne plus esquiver la confrontation avec l'Elysée. En lançant la bataille du calendrier, il a implicitement admis, ce qu'il se refusait à faire jusqu'à maintenant, qu'il entendait concourir