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Libération

Chirac secoué par l'onde de choc.

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Sa mise en cause dans le financement occulte du RPR déstabilise son camp, qui crie à la «manipulation».
publié le 4 décembre 2000 à 7h27

Panique à bord. Samedi, à peine rentré de Hanovre, dernière étape de sa tournée européenne, Jacques Chirac a fait le point avec quelques proches, notamment Jérôme Monod, son conseiller politique à l'Elysée, sur les derniers rebondissements de l'enquête sur les marchés publics des lycées d'Ile-de-France. Déjà sévèrement secoué par l'affaire Méry, le chef de l'Etat se retrouve une nouvelle fois en fâcheuse posture après l'incarcération, vendredi, de Michel Roussin, son ancien directeur de cabinet à la mairie de Paris, et les révélations de l'ancienne trésorière occulte du RPR Louise-Yvonne Casetta. Relaxée mardi au bénéfice du doute dans le procès du financement du mouvement gaulliste et interpellée dès le lendemain, cette dernière a affirmé aux juges que Jacques Chirac était informé par Michel Roussin des «dons» faits par les entreprises au mouvement gaulliste, mais n'était pas au courant des «commissions» versées.

Financement légal. Ces révélations et leurs reprises en boucle par les radios ont provoqué la colère de l'Elysée. «C'est scandaleux. Louise-Yvonne Casetta n'a pas mis en cause Jacques Chirac. Ses déclarations s'inscrivent dans le cadre d'un financement légal des partis et n'ont rien à voir avec les interprétations que veulent en donner certains médias et les dirigeants socialistes», s'est empressé d'observer un conseiller. En écho, Jacques Vergès, l'avocat de «la Cassette», qui a assuré, samedi, sur LCI: «Elle n'a pas mis du tout en cause Jacques Chirac. Elle a dit