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Libération

Roussin ne lâche rien ni personne.

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Longuet, Giraud et Le Guen pourraient être convoqués par les juges.
publié le 4 décembre 2000 à 7h26

Michel Roussin n'a rien dit aux policiers. Et, vendredi, il a refusé de parler aux juges d'instruction chargés de l'affaire des marchés publics en Ile-de-France, Armand Riberolles et Marc Brisset-Foucault, lors de son interrogatoire de première comparution. Placé sous mandat de dépôt, l'ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris a été transféré, dans la nuit de vendredi à samedi, à la prison de la Santé. Accablé par les déclarations de trois anciens trésoriers de partis politiques, Louise-Yvonne Casetta pour le RPR, Jean-Pierre Thomas pour le PR et Gérard Peybernès pour le PS ­ mis en examen vendredi ­, Michel Roussin s'est contenté d'indiquer aux juges qu'il n'acceptait pas de répondre à leurs questions compte tenu du fait que l'un des deux juges ­ Marc Brisset-Foucault ­ avait été le représentant du procureur de Créteil dans l'affaire des HLM, qui lui avait valu une mise en examen en 1994. Le magistrat avait en effet requis sa mise en examen à l'époque.

Fil à retordre. L'argument peut paraître procédural mais il pourrait donner du fil à retordre aux juges. A son démarrage, l'affaire des HLM s'était rapprochée, via certains chefs d'entreprise, des méandres des marchés du conseil régional d'Ile-de-France, provoquant la mise en examen d'un élu RPR de la région et de son collaborateur (1). L'entourage de l'ancien ministre de la Coopération soulignait hier la «connexité» des deux dossiers,

Les juges semblent avoir pris la mesure du risque, puisque seul Arm