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Libération

Chirac attend l'accord miracle.

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publié le 7 décembre 2000 à 7h38

Jacques Chirac aborde le sommet de Nice l'optimisme en berne. Pressé de s'expliquer à droite comme à gauche sur l'affaire des marchés truqués d'Ile-de-France après les mises en examen de Michel Roussin, son ancien directeur à la mairie de Paris, et de Louise-Yvonne Casetta, la trésorière occulte du RPR, le chef de l'Etat se tait. Avec pour seul motif le sommet de Nice. «Notre tâche, c'est de faire en sorte d'arriver à un accord. C'est difficile, et croyez bien que nous ne ménageons pas notre peine et que cela suffit à mobiliser la totalité de nos énergies et de nos pensées», a-t-il affirmé, mardi, avec à son côté Lionel Jospin. Jusqu'à dimanche, l'excuse peut tenir. Le chef de l'Etat s'y accroche, en espérant qu'un accord lui facilitera la tâche en lui fournissant une fenêtre de tir pour aborder les sujets qui fâchent.

Sur le plan de la cohabitation, de plus en plus orageuse, un compromis trouvé à Nice lui apportera une bouffée d'oxygène. Même si «la France parle d'une seule voix», un succès européen sera le sien et non celui du Premier ministre. Il pourra le porter à son maigre bilan au moment de la présidentielle. Sur le plan du «libre débat interne», pour reprendre l'expression de Lionel Jospin, c'est plus douteux. Sur la défensive, que ce soit sur le quinquennat ou l'inversion du calendrier électoral de 2002, deux sujets qui touchent pourtant à ses prérogatives, Jacques Chirac se trouve assiégé, incapable de prendre une initiative sur le front des affaires. «Parler, mais