Georges Brassens, Johnny Hallyday et Faudel sur un écran numérique: les pleines pages publicitaires consacrées à la naissance de Vivendi-Universal qui ont fleuri ces dernières semaines sont très claires. La musique jouera un rôle essentiel dans la stratégie de développement (et notamment sur l'Internet) du nouveau leader mondial de la communication: entre 23 et 25 % du marché planétaire qui passeront un jour via portails Internet et mobiles; du classique avec Deutsche Grammophon, Decca et Philips, de la soul avec Motown, du reggae et du rock avec Island, de la country avec MCA et Mercury, ou encore Interscope et Geffen, deux fleurons du rock américain... Des artistes comme Jimi Hendrix, Luciano Pavarotti, Elton John, U2, sans oublier les stars des 63 autres pays où Universal Music est en position de force. Ainsi, en Turquie, via Raks, la plus importante maison locale diffuse les plus grandes stars du pays: Sezen Aksu, Tarkan... En feuilletant son catalogue, J2M se retrouve plongé dans un siècle d'histoire de l'industrie discographique (Deutsche Grammophon est né en 1898).
Vieux renard. Pour diriger l'ensemble Vivendi-Universal Music, Jean-Marie Messier fait, pour le moment, confiance au chef actuel de l'entité, Doug Morris. Celui-ci a succédé en 1998 au Français Alain Levy, qui avait placé Polygram au rang de géant de la musique et du cinéma. Vieux renard de l'industrie musicale, Doug Morris en a vécu et mémorisé toutes les transformations depuis quarante ans. Auteur et produ