Avec la subite accélération de l'affaire des marchés de la région Ile-de-France, les nerfs des hommes du RPR se sont crispés. Louise-Yvonne Casetta, qui avait joué les grandes muettes devant plusieurs juges d'instruction, a mis en cause d'anciens trésoriers officiels du RPR, Robert Galley, Jacques Boyon et Jacques Oudin. Michel Giraud, ex-président RPR du Conseil régional d'Ile-de-France est également au coeur du dossier: sa collaboratrice a expliqué qu'il était informé des pratiques en vigueur.
Dans un second temps, on a commencé à ricaner au sein du RPR. Car l'affaire touche tout le monde. Et la liste des noms cités ressemble un peu au Bottin mondain de la politique.
Jean-Pierre Thomas, ex-trésorier du Parti républicain, mis en examen par les juges Armand Riberolles et Marc Brisset-Foucault, a expliqué avoir présenté Gérard Longuet, l'ancien président du PR, à Michel Roussin; il leur a également indiqué, qu'il avait discuté avec Longuet des marchés d'Ile-de-France.
Gérard Peybernès, directeur financier de l'Association pour le financement du PS entre 1990 et 1995, et sorte de trésorier occulte du Parti socialiste, a affirmé aux magistrats que les marchés faisaient l'objet d'une répartition entre RPR et Parti socialiste, et a mis en cause quatre trésoriers successifs, rue de Solferino: André Laignel, Henri Emmanuelli, Pierre Moscovici, et Alain Claeys, l'actuel gestionnaire des finances socialistes. Enfin, Peybernès, très implanté dans le Sud-Ouest a indiqué qu'il avait organi