Pékin de notre correspondant
La concurrence est déloyale, le choix vite fait. Le cinéma de l'avenue Dongsi, au centre de Pékin, qui a mis à l'affiche In the mood for love du Hongkongais Wong Kar-wai, vend ses places 30 yuans (environ 30 francs). Sur le même trottoir, tout près, on pourra acheter la version pirate en VCD la technologie la plus répandue en Chine pour 10 yuans, peut-être moins en marchandant... Le même vidéodisque, mais légal, vaut cinq fois plus cher en magasin.
Rien de plus facile, à Pékin ou dans les autres grandes villes chinoises, que de trouver des DVD ou des VCD pirates. Remontez la «rue des bars» du quartier de Sanlitun, et des dizaines de revendeurs vous les proposent sous le manteau, au vu et au su des policiers. Attablez vous à un restaurant dans ce quartier le plus animé de Pékin la nuit, et les films les plus récents, généralement pas encore sortis en Chine, vous seront proposés par une cohorte de vendeurs qui gagnent quelques yuans par film vendu.
Loterie. Le prix est bas, mais la qualité est variable. Dans certains cas, il ne s'agira que d'une vidéo filmée dans une salle de cinéma, avec un son exécrable, et le risque de voir une tête dépasser ou d'entendre les commentaires des spectateurs. Mais d'autres sont d'excellente qualité, repiqués sur un disque impeccable. C'est la loterie: impossible de deviner à partir du boîtier rudimentaire.
Les Chinois se sont massivement équipés en VCD et DVD ces dernières années, l'amélioration de leur niveau de vi