Menu
Libération
Interview

«Il y avait un vide juridique»

Article réservé aux abonnés
publié le 18 décembre 2000 à 8h11

Le puissant syndicat de l'édition vidéo (Sev) regroupe tous les éditeurs de vidéos français, parmi lesquels Warner Home Video, Universal Pictures, TF1 Vidéo, Sony, Film Office, Arte, Canal +... Il a joué un rôle crucial dans les discussions entre professionnels pour la réduction à six mois du délai de mise sur le marché des films sur support VHS et DVD. Il a aussi oeuvré au verrouillage légal des importations de DVD de la zone 1 (Etats-Unis/Canada), désormais complétement interdit. Jean-Yves Mirski, le délégué général du SEV, s'en explique.

Pourquoi le SEV a-t-il tant bataillé pour obtenir la réduction du délai d'édition vidéo et DVD à six mois?Le dernier décret datait de 1983. On s'est rendu compte qu'on pouvait en demander l'abrogation si les conditions qui prévalaient au moment de sa signature avaient été modifiées. Or depuis 1983, je vous laisse juger des bouleversents du paysage audiovisuel français: satellites, multiplexes, expansion de Canal +, etc. Légalement, on avait des arguments et qui plus est, il devenait nécessaire de s'aligner sur les autres pays européens qui fonctionnent sur un délais de six mois. La différence, c'est que nous sommes dans un système réglementaire et non contractuel, c'est pourquoi chez nous la chronologie des médias concernant la vidéo est fixée par la loi et qu'un décret est paru au Journal officiel pour entériner la réduction. Les films pourront donc sortir à partir de six mois.

Les exploitants ont lutté jusqu'au bout pour que ce délai ne s