François Hollande est premier secrétaire du Parti socialiste. Il est pour l'inversion du calendrier.

Pour quelles raisons allez-vous voter pour l'inversion du calendrier électoral?

Pour quatre raisons. La première est que ce nouveau calendrier va corriger les effets d'une dissolution mal maîtrisée qui a abouti, pour la première fois depuis l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel, à placer les élections législatives avant la présidentielle. Ensuite, parce qu'il s'agit de respecter la logique de nos institutions. La présidentielle est vécue, que cela nous plaise ou non, comme la consultation majeure. En votant «pour» le rétablissement de la cohérence des scrutins, nous luttons con tre les menaces d'éloignement des Français à l'égard de la politique. La troisième raison est qu'en remettant les choses à l'endroit, nous limitons le risque de la cohabitation. Enfin, quatrième raison, dès lors que nous avons introduit le quinquennat, il convient d'instaurer pour l'avenir une chronologie simple: la présidentielle d'abord, les législatives ensuite.

Les socialistes étaient contre l'élection du Président au suffrage direct et, pourtant, vous affirmez vouloir respecter les institutions de la Ve République. Paradoxe ou conversion?

Il est vrai que le centre et la gauche se sont retrouvés, en 1962, contre l'élection du Président au suffrage direct. Mais il est aussi évident que ce scrutin existe, que les Français y sont attachés et que le PS n'entend pas le remettre en cause. Nous n