Menu
Libération

La hotte en ligne ne fait pas le plein

Article réservé aux abonnés
Les sites de vente en ligne sont très visités mais le passage à l'achat reste minoritaire.
publié le 22 décembre 2000 à 8h23

S'il est un bon moment pour s'initier au commerce électronique, c'est la veille de Noël. D'abord, on évite la cohue des grands magasins. Et en période de bousculades, même ceux qui disent vouloir «toucher avant d'acheter» peuvent se montrer sensibles à l'argument. Ensuite, une commande sur le Web permet aux plus paresseux d'arriver les mains vides le soir du réveillon. Les cadeaux, déjà livrés, attendent sous le sapin. C'est pourquoi les marchands du Web attendaient beaucoup des fêtes. La Fnac et Amazon ont doublé leurs équipes chargées de la logistique. Et le Printemps a doublé ses effectifs de «webcamers» qui, ordinateurs en bandoulière, parcourent les rayons en suivant les demandes des internautes.

Le premier bilan est mitigé, même si la plupart des marchands électroniques concernés (livres, disques et jouets) anticipent une explosion de leurs ventes. «On a eu des pointes ces jours-ci quinze fois supérieures aux coups de bourre de l'an dernier», se félicite-t-on chez Alapage (biens culturels). A la Fnac, on estime que les ventes entre le 15 novembre et le 31 décembre représenteront 30 % du total de l'année.

Mais ces chiffres sont à relativiser: le commerce électronique sur l'Internet est tout juste embryonnaire en France. Pour la Fnac, qui a lancé son site début décembre 1999, les ventes électroniques représentent moins de 1 % du chiffre d'affaires. Selon Alapage, les ventes de livres en ligne se montaient à peine à 80 millions de francs en 1999 et devraient quadrupler en 2