Nouveau coup de grisou sur le Nasdaq, mercredi avec -7%. Hier, il semblait se ressaisir. Mais la boussole des valeurs technologiques a perdu depuis quelque temps ses repères. Après dix-huit mois de folle ascension, (de novembre 1998 à mars 2000), l'indice boursier fétiche de la nouvelle économie, de soubresaut en soubresaut, n'en finit pas de dégringoler.
Les investisseurs n'aiment pas les mauvaises nouvelles. Et sur le front de l'Internet, elles ont eu tendance à se multiplier. Dernière en date eToys. Lorsque le site s'est lancé, les gourous du Net imaginaient qu'ils pourraient supplanter le géant du jouet Toys R Us. Le revers de fortune est brutal. Lundi dernier, le e-père Noël américain, avouait ne plus avoir en caisse de quoi tenir plus de trois mois. Et cherchait un repreneur. En cause, le rythme de vente nettement inférieur aux objectifs. C'est simple, au lieu de 260 millions de dollars, le chiffre d'affaires du dernier trimestre atteignait péniblement la moitié de celui qui était escompté.
La Grande-Bretagne est aussi à la peine. Ces jours-ci, c'est Breathe.com, le quatrième fournisseur d'accès du pays (500 000 abonnés) qui était mis en règlement judiciaire. Ce serait la plus importante faillite d'une société «point com» britannique avec une perte de plus de 50 millions de livres (550 millions de francs). La société cherche elle aussi une âme charitable qui la sorte de l'ornière.
D'autres sociétés, sans être aux abois, sont durement secouées. Mercredi à Paris, Wanadoo, l