Grands vainqueurs des élections législatives en Serbie, les alliés du président yougoslave Vojislav Kostunica ont désormais les coudées franches pour conduire seuls leur politique de réformes et de dialogue au sein de la Yougoslavie. Les résultats officiels diffusés dimanche par la commission électorale centrale ont confirmé le raz-de-marée de l'Opposition démocratique de Serbie (DOS) qui, après un décompte de 56,74 % des voix, dispose de plus de la majorité des deux tiers au Parlement de Serbie, avec 178 sièges sur un total de 250.
Le SPS défait. Ce triomphe transfigure totalement le paysage politique de la Serbie (10 millions d'habitants avec le Kosovo), le maillon fort de la République fédérale de Yougoslavie (RFY), qui comprend également le Monténégro (650 000 habitants). Avant sa dissolution en octobre, le Parlement de Serbie était largement dominé par le SPS (Parti socialiste de Serbie) et ses partenaires. Le parti de Milosevic ne peut désormais compter que sur une quarantaine de mandats au nouveau Parlement de Serbie. Mais ces nostalgiques de l'ancien régime devraient avoir le soutien de l'extrême droite de Vojislav Seselj et du parti ultranationaliste du défunt chef de milice Zeljko Raznatovic, dit Arkan, abattu en janvier à Belgrade. Le Parti serbe de l'unité (SSJ) a en effet créé la surprise en passant le cap des 5 % de suffrages.
«Dans les jours qui vont suivre, nous aurons un gouvernement qui aura la possibilité de créer des institutions démocratiques et une économ