Bruxelles (UE) de notre correspondant
Deux traités gâchés Amsterdam en juin 1997, Nice en décembre 2000 une relation franco-allemande au point mort, une France isolée dans l'Union et déboussolée par le prochain élargissement à l'Est: après trois ans et demi de cohabitation, la politique européenne de l'Hexagone est sans conteste catastrophique pour elle-même mais aussi pour l'Union, tant les progrès de l'intégration communautaire ne sont possibles que lorsque Paris et Berlin marchent d'un même pas. En dépit des affirmations officielles sur la «fusion» existant entre les deux têtes de l'exécutif, il est évident que la cohabitation, en restreignant la vision des élites politiques au champ électoral immédiat les élections présidentielle et législatives du printemps 2002 , a privé la diplomatie française de toute perspective. A tel point que la situation inquiète franchement les partenaires de Paris, Allemagne en tête.
«Euro-enthousiaste». Car, en réalité, bien malin est celui qui pourrait expliquer la pensée européenne du Premier ministre ou du président de la République. Jusqu'ici, Lionel Jospin a ainsi refusé de dévoiler son projet pour l'Europe, à la fois, selon lui, pour laisser le champ libre à Jacques Chirac, responsable de la conduite de la diplomatie, et pour ne pas interférer avec la présidence française de l'Union. Mais c'est promis, il va bientôt parler, sans doute d'ici à la fin du mois de janvier 2001, peut-être plus tard... Le Premier ministre n'a jamais cach