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Libération

La dernière bataille de Clinton pour la paix.

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Amendements multiples, rumeurs et pression populaire ne devraient pas faciliter l'éventuel accord israélo-palestinien.
publié le 28 décembre 2000 à 8h35

Jérusalem

de notre correspondante

Pour la deuxième fois en trois mois, la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh doit accueillir aujourd'hui le Premier ministre israélien Ehud Barak et le leader palestinien Yasser Arafat. Les deux hommes auront, dans une main, le «plan Clinton» proposé la semaine dernière par le président américain pour installer la paix au Proche-Orient et, dans l'autre, les multiples amendements qu'ils ont élaborés sous la pression de leurs opinions publiques. S'ils parviennent à surmonter les obstacles qui les séparent et qui ont déjà provoqué la mort de 356 personnes depuis le 28 septembre, la rencontre pourrait être suivie, aux Etats-Unis, d'un ultime sommet de la paix avant le départ de Bill Clinton, le 20 janvier, et les élections israéliennes, le 6 février.

Entre forcing de dernière minute, ballons d'essai, intox et réelle perplexité, les rumeurs allaient bon train hier soir à Jérusalem. Le Premier ministre israélien laissait ainsi planer le doute sur sa présence en Egypte. Son cabinet entamait tard dans la soirée une nouvelle réunion en présence du chef de la sécurité intérieure (Shin Beth) du chef d'état-major, et du leader du parti de gauche Meretz, l'ancien ministre de l'Education Yossi Sarid. Une première rencontre de cinq heures, dans la journée, n'avait pu définir de position commune. Dans la soirée pourtant, Bill Clinton, qui venait de recevoir une réponse palestinienne à son plan de paix, estimait, sans donner de détails, qu'Israéliens