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Libération

Trois semaines pour convaincre.

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Clinton doit réussir son pari avant son départ, le 20 janvier.
publié le 28 décembre 2000 à 8h35

Washington de notre correspondant

Lorsque les violences ont éclaté, au lendemain de la visite d'Ariel Sharon sur l'esplanade des Mosquées qui a mis le feu aux poudres, le processus de paix semblait mort. Rares étaient les analystes qui pariaient sur une reprise rapide des pourparlers. Encore plus rares étaient ceux qui imaginaient qu'après les élections du 7 novembre, le président finissant Clinton garderait l'autorité suffisante pour jouer son rôle d'impulsion. Il n'a pourtant jamais semblé aussi actif. Jusqu'au 20 janvier, date de la transition définitive, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour remettre la paix au Proche-Orient sur les rails. Il y va de son image dans les livres d'histoire: s'il réussit, il sera le Président de la prospérité mais aussi celui de la paix, et les péchés que ses concitoyens lui reprochent seront oubliés.

Ultimatum. La semaine dernière, pour brusquer un peu les événements, il a lancé une sorte d'ultimatum au Premier ministre israélien Ehud Barak et au président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, exigeant de savoir avant la fin de la semaine s'ils acceptent de discuter à l'intérieur des «bornes» qu'il a fixées. «C'est sa dernière carte. S'ils n'acceptent pas de discuter à l'intérieur de ces bornes, le Président cessera de se bagarrer», nous déclarait mardi soir un de ses conseillers à la Maison Blanche.

Paradoxalement, le calendrier politique américain pousse les deux parties à se montrer ouvertes. «Alors qu'une nouvelle administration