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Libération

A Paris, pas de bug au Palais.

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Le calme du réveillon a offert à la loi des débuts en douceur.
publié le 2 janvier 2001 à 21h25
(mis à jour le 2 janvier 2001 à 21h25)

Palais de justice de Paris, un monstre judiciaire et topographique. En dépit des anxiétés et des grognes, la nuit du réveillon s'est déroulée dans le calme. D'aucuns, munis du vade-mecum de circonstance, en l'espèce la longue circulaire de la ministre de la Justice qui permet de s'y retrouver dans l'application de la nouvelle loi, ont vaillamment veillé au grain. Qui n'est pas venu. Un réveillon sans bastons graves, quelques descentes de gamins des banlieues sur les Champs-Elysées, des vols à la tire, des escroqueries à la Carte bleue. Nuit et jour du troisième millénaire ont été assez ordinaires dans la plus grosse juridiction française.

Montrer l'exemple. Sans doute pour mieux manifester son engagement dans l'application de la loi ­ et montrer l'exemple à ses trou pes ­, c'est le procureur de la République de Paris, Jean-Pierre Dintilhac, qui s'est collé aux horaires de nuit. La mise en oeuvre de la nouvelle loi sur la présomption d'innocence avait été préparée; le nombre de magistrats parisiens permet de jongler avec les emplois du temps des uns et des autres plus aisément que dans de petits tribunaux.

Prêche. Le parquet de Paris (les services du procureur) avait anticipé. Notamment auprès des policiers, dont les réactions négatives étaient redoutées. Le droit pour les prévenus d'avoir un avocat à la première heure de la garde à vue et surtout celui de garder le silence sont parfois perçus comme autant d'entraves à leurs enquêtes. Les subst