Un trafic d'armes, une diplomatie parallèle, l'appui souterrain d'une partie des autorités françaises au régime de Dos Santos en Angola, et le mélange des genres entre socialistes et proches de Charles Pasqua: tout concourt pour que l'affaire Falcone soit un dossier explosif. Autant dire que les batailles vont y être rudes. L'offensive la plus violente est menée contre le juge Philippe Courroye. Guillaume Weil-Raynal, l'avocat d'Isabelle Delubac, secrétaire de Pierre Falcone, épluche le dossier vendredi dernier. Il trouve une contradiction réelle de dates entre différentes pièces qui sont à l'origine en partie de cette affaire.
Le juge d'instruction instruit à l'origine une affaire de blanchiment banale, tombe sur un avocat fiscaliste, Allain Guilloux, et mène une perquisition à son cabinet, où il saisit le dossier des sociétés de Falcone Brenco et ZTS-Osos : le volet trafic d'armes démarre. Le tout se passe en juillet 2000. Le juge place en garde à vue Allain Guilloux le 3 juillet puis le met en détention le 5 juillet. A chaque étape, il demande un feu vert du parquet, par le biais «d'ordonnances de soit-communiqué» (il y en aura deux dans cette période) qui visent à obtenir le droit d'enquêter sur des faits nouveaux. La difficulté, c'est que l'une de ces ordonnances, datée du 3 juillet, fait allusion à des faits qui se sont déroulés le 5 (la désignation de l'avocat d'Allain Guilloux, Michel Konitz, et le mandat de dépôt). C'est un faux!, affirment les avocats. C'e