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Libération

Des centaines de «points noirs».

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La police s'inquiète de l'insécurité des DAB dans le métro.
publié le 5 janvier 2001 à 21h32

Le 22 août, le directeur des Libertés publiques au ministère de l'Intérieur, Jean-Marie Delarue, écrit au président de la RATP, Jean-Paul Bailly. Dans sa lettre, que Libération s'est procurée, le haut responsable policier fait part de sa préoccupation concernant «l'installation, qui semble se développer, de distributeurs de billets de banque dans les stations et couloirs du métro». Jean-Marie Delarue, qui précise ne pas «méconnaître les impératifs commerciaux» de la RATP, lui expose les motifs de son inquiétude: «L'expérience prouve que les convoyeurs de fonds sont particulièrement exposés aux risques d'agression lors d'une phase piétonnière du transport de fonds, qui peut être extrêmement longue dans le réseau du métro.»Au cas où le patron de la RATP n'aurait pas compris, le responsable du ministère de l'Intérieur conclut ainsi sa lettre: : «Je crains que le développement de l'installation de DAB [distributeurs automatiques de billets] dans le réseau du métro soit peu compatible avec la volonté [...] du ministère de l'Intérieur de faire que soit assurée de la manière la plus efficace la sécurité des convoyeurs de fonds.» Selon Promo-Métro, qui gère les DAB sur le domaine RATP, onze de ces équipements sont aujourd'hui en activité.

Centres commerciaux, grands magasins, gares, métro, aéroports, universités ou hôpitaux, autant de lieux d'approvisionnement ou de récupération considérés comme des «points noirs». Dans certains magasins parisiens, les convoyeurs apportent les billet