Le règne de l'argent facile à retirer accroît les risques du métier de convoyeur. C'est un syndicaliste qui le pense et qui le traduit d'une manière triviale: «Bientôt, vous pourrez retirer des sous en allant pisser.» Centres commerciaux, hôpitaux (comme à Villejuif), parcs de loisirs, gares, les transporteurs de fonds voient se multiplier leurs points de desserte et donc d'expositions potentielles à des attaques.
Sas. Pour réduire ce danger, syndicats et directions répètent inlassablement qu'il faut supprimer le parcours piétonnier des convoyeurs. C'est tout le sens de la loi du 10 juillet 2000 et de son décret d'application qui prévoit notamment la mise en place de sas en dur et fermé pouvant accueillir le véhicule de transports: «C'est la solution idéale. J'ai l'occasion de travailler ainsi avec un hypermarché de la banlieue parisienne», explique un convoyeur. Lui et son équipe sont plus tranquilles. Tout comme le personnel et les clients. La nouvelle loi impose aussi dans les deux années à venir l'aménagement de trappons qui permettraient aux camions de coller au plus près de la façade des locaux de desserte. Les banques ont d'ores et déjà fait savoir par la voix de l'Agence française de banque (AFB) qu'elles ne pourraient, selon elles, équiper qu'une partie de leurs agences (lire ci-dessous). Pour ce faire, des aires de stationnement devront être aménagées et surtout dégagées de tout le mobilier urbain: panneaux, bouches d'incendie, cabines téléphoniques... «Et je fa