Conséquence des ratés des politiques urbaines, revers de la politique du tout-voiture longtemps privilégiée par les élus locaux comme par l'Etat, le bruit est de plus en plus considéré, notamment en région parisienne, comme un mal majeur de la vie quotidienne. Selon une enquête BVA pour le mensuel Environnement magazine de décembre (sondage réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 407 personnes), 61 % des Parisiens estiment qu'au regard des nuisances sonores, la situation s'est «plutôt détériorée» dans leur ville au cours des dix dernières années.
Réduction du trafic. Dans cette même enquête, les habitants de la capitale placent les problèmes liés à l'environnement en tête de leurs préoccupations (26 %), devant la sécurité (23 %), l'éducation (16 %) ou même l'emploi (11 %). En conséquence, 79 % des Parisiens réclament une réduction du trafic automobile.
Assurément, le bruit est devenu un enjeu politique. Et cela n'a pas échappé à Jean Tiberi. Le maire candidat fait de l'activisme sur tous les fronts et profite de sa position de premier magistrat pour multiplier les initiatives de tous ordres. C'est ainsi qu'il vient de lancer une OPAH thématique (opération d'amélioration de l'habitat) dont la vocation est de lutter contre les nuisances sonores. La municipalité prend à sa charge 20 % des travaux d'isolation phonique (changement de fenêtres, renforcement de l'isolation des murs...).
15 millions de francs. Sont éligibles à la subvention les lo gements dont les façades donn