L'important, c'est de réduire les «excitations à la source». Tel est le credo des ingénieurs acousticiens, qu'ils travaillent pour l'industrie automobile, ferroviaire ou routière. Pour réduire les nuisances sonores, c'est d'une logique imparable, mieux vaut en effet s'attaquer à l'élément qui le produit. Et pour Marc Boquet, de Peugeot-Citroën, c'est bien sûr le moteur: «Surtout le Diesel. Mais on a réussi à réduire les cliquetis de pas loin de 8 % sur les nouveaux moteurs HDI.» Des moteurs qui parviennent presque à copier les sonorités feutrées des blocs essence. Au programme de ce propulseur antibruit, un système d'injection high-tech, un cache-moteur en plastique et un garnissage en mousse du capot moteur. Ces solutions, très abouties chez Peugeot-Citroën, sont également utilisées chez ses concurrents avec des fortunes diverses. Reste que les diesel ont fait d'énormes progrès en dix ans. Encourageant, alors que toutes les prévisions indiquent que la moitié du parc automobile français fonctionnera au gazole d'ici à 2005.
Scooters débridés. Pour autant, si les moteurs deviennent discrets, les pots d'échappement n'ont guère évolué depuis la fin des années 50. Le fameux «silencieux», et ses chicanes censées adoucir les volutes sonores, est même source de nuisance supplémentaire lorsqu'il est bricolé. C'est le cas de nombreux deux-roues de petite cylindrée. De par la loi, les scooters de 50 cm3 ne doivent pas dépasser 45 km/h. Or, tous les modèles atteignent au minimum 70 km/h.