Un total de 77 000 logements traités contre le bruit? C'est mieux que rien. Tiberi a toujours des vocations tardives. A peu de frais: la partie payée par la ville de Paris n'est que de 20 %. Par ailleurs, ce type d'opération de l'amélioration de l'habitat ne traite que la conséquence du mal. La carte du bruit à Paris de 1999 a montré que l'intensité des nuisances est calquée sur la circulation automobile. Partout où il y a des axes rouges, les niveaux de décibels sont supérieurs. La vraie solution pour faire baisser le niveau sonore, c'est donc moins de voitures dans Paris. C'est le même combat que celui de la pollution et de la réappropriation de l'espace public. En 1995, j'avais proposé, avec les Verts, un objectif de baisse de la circulation de 20 % en six ans. Tiberi se réjouit de 4 %! Pour la prochaine mandature, il faut donc des propositions radicales. Les miennes intègrent la dimension d'agglomération. Je propose un soutien des contribuables parisiens au projet Orbitale de transport de banlieue à banlieue. Et un complément financier de la Ville au contrat de plan Etat-région pour prolonger le tramway des boulevards des Maréchaux. Enfin, pour réduire la place de la voiture, il s'agit de réinventer le boulevard urbain du XXIe siècle: avec des revêtements de la chaussée différents et une séparation physique et végétale, entre, d'un côté, une ou deux files de circulation automobile et, de l'autre, des «espaces civilisés» réservés aux piétons, aux poussettes, aux taxis, au
Interview
«La vraie solution, c'est moins de voitures»
Article réservé aux abonnés
publié le 6 janvier 2001 à 21h23
(mis à jour le 6 janvier 2001 à 21h23)
Dans la même rubrique