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Libération

Chirac-Jospin: 2001, l'année hostile.

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Cinq points de friction entre l'Elysée et Matignon sont au programme de la cohabitation.
publié le 8 janvier 2001 à 21h34

1 CSA: une nomination controversée

Lionel Jospin l'a dit au chef de l'Etat lors d'un de leurs tête-à-tête du mercredi: il n'approuve pas son projet de nommer le maire UDF de Toulouse Dominique Baudis à la tête du CSA. A ses yeux, cette initiative n'est pas conforme à la tradition française, qui veut que l'on nomme à la tête de telles instances administratives des personnalités compétentes, ayant certes un engagement connu et assumé, mais jamais des responsables de partis politiques... Surtout à quelques mois d'élections cruciales, avec, comme chaque fois, une bagarre prévisible sur les temps de parole à la télévision accordés aux deux principaux candidats. En privé, un poids lourd jospinien est plus clair: «Cette nomination en dit long sur la volonté de verrouillage de Chirac.» N'ayant aucune prise sur cette nomination, le Premier ministre se gardera d'en faire un casus belli. Mais, lorsqu'elle aura eu lieu, il ne se privera de faire savoir ce qu'il en pense. Histoire de prendre date.

2 Sécurité: le maillon faible

Avec son art d'appuyer où ça fait mal, le chef de l'Etat a évoqué le sujet longuement et dans le détail, lors de ses voeux télévisés du 31 décembre: «La montée de la violence et des incivilités, jusque dans les écoles, les agressions de plus en plus graves, parfois commises par des jeunes qui sont encore des enfants, la répétition de meurtres gratuits, tout cela appelle une mobilisation nationale, une prise en compte des problèmes dans leur exacte dimension, et surtou