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Libération

«Un procès d'intention» aux utilisateurs;

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Les opposants défendent le droit de stocker leurs informations.
publié le 16 janvier 2001 à 21h52

Un témoignage parmi d'autres. Celui d'une utilisatrice déjà agacée par la perspective d'une redevance sur les CD vierges : «Je ne me sers jamais de mon micro-ordinateur pour copier des fichiers musicaux. Et je grave des disques vierges dans un seul but : stocker des photos que j'ai prises moi-même.» Dès lors, prélever une dîme sur un prochain achat de micro-ordinateur, ou même de CD vierge, c'est «me faire un procès d'intention».

C'est le principal reproche des opposants aux nouvelles dispositions: «Il est inconcevable d'imaginer que nous soyons taxés pour simplement stocker nos propres informations», estime le site Vachealait (1), créé pour protester contre les mesures annoncées. De fait, le contexte technique n'est plus celui de 1985, quand la loi Lang fut adoptée. Celle-ci portait sur deux types de supports analogiques (les cassettes audio et vidéo) et visait les enregistrements effectués sur les postes radio et télé. On considérait que très peu de gens réalisaient leurs propres montages audio ou vidéo.

Déjà, l'apparition des Caméscope avait changé la donne. Mais avec celle des supports numériques (CD et DVD enregistrables), tout est chamboulé : on se sert aussi bien d'un CD vierge pour enregistrer ses propres créations ou tout simplement sauvegarder toutes sortes de données (logiciels, documents...). C'est encore plus vrai des disques durs, qui contiennent toutes les données résidant sur un ordinateur.

Selon les études d'audience de l'institut Netvalue, seuls 8 % des intern