Pour la forme. Comme prévu, les socialistes ont protesté, hier, contre la promotion de Dominique Baudis à la présidence du CSA. Mais pas tous. Et sans conviction. Le Premier secrétaire du parti, François Hollande, avait ouvert le feu, fin décembre, dès les premières rumeurs évoquant l'éventuelle nomination du député-maire de Toulouse. Il s'est donc remis à l'ouvrage.
«Il fait son job.» Il a d'abord dénoncé, dans les couloirs de l'Assemblée, une décision que «le président de la République a prise pour des considérations qui ne tiennent sûrement pas seulement au passé de journaliste» de Baudis. A ceux qui, à droite, tel Claude Goasguen (DL, Paris), fustigeaient violemment «les engagements passés» de l'ancien patron du CSA choisi par la gauche, Hervé Bourges, Hollande a répliqué: «Dominique Baudis n'est pas seulement, comme ses prédécesseurs, un homme qui a des opinions politiques. Il est un acteur politique qui a joué un rôle politique majeur. Il a par exemple conduit la liste UDF-RPR aux élections européennes de 1994.» Une critique convenue que le chef de file du PS a aussitôt relativisée: «Ce choix colorera la présidence de Jacques Chirac, mais ce n'est pas un nouvel accroc à la cohabitation.» «On ne s'attendait pas à ce qu'il approuve une décision du président de la République, a commenté l'Elysée. Il fait son job.» Sans excès.
Comme à son habitude, Arnaud Montebourg (PS, Saône-et-Loire) y a mis davantage de coeur: «Pour ses campagnes électorales, Baudis a reçu de l'argent de