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Libération

Le Parlement, premier acteur de la «régulation».

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Le Conseil de la concurrence devra également se prononcer.
publié le 23 janvier 2001 à 22h05

Malgré l'interventionnisme de règle, jusqu'à présent, dans le secteur culturel, le climat préélectoral actuel n'aura manifestement pas porté les pouvoirs publics à des sanctions radicales à l'encontre des cartes cinéma forfaitaires... En légiférant pour «encadrer» les cartes, via le projet de nouvelles régulations économiques, le gouvernement manifeste surtout son refus de les interdire. Ce qui n'empêche pas que les contraintes imposées aux circuits puissent éventuellement revêtir un caractère radicalement dissuasif. Ce sera tout l'enjeu des nouveaux amendements attendus à l'Assemblée nationale. Quelle que soit l'issue de la bataille de cette semaine, au Palais-Bourbon, elle a toutes les chances d'être décisive: le texte de loi devra encore repasser devant le Sénat, mais c'est l'Assemblée, qui, reprenant sa propre mouture, aura en bout de course le dernier mot. Ce parcours parlementaire devrait être achevé au maximum d'ici au 30 juin. Restera à attendre les décrets d'application...

Et à voir ce qu'il adviendra de l'épée de Damoclès du Conseil de la concurrence. Celui-ci ne s'est pas montré trop impatient d'agir jusqu'à présent. Mais il devrait bien finir par se prononcer sur la plainte déposée, en juillet, contre UGC. Parmi les autres points qui risquent de s'avérer délicats pour le circuit: la constitution par UGC d'une entente tarifaire avec le circuit Rytman. Un problème, il est vrai, encore plus flagrant dans le cas de Gaumont et Karmitz, qui ont créé ensemble leur propre