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Libération

Un impact ambigu sur la fréquentation.

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La carte jouit d'une popularité évidente, mais sa viabilité reste incertaine.
publié le 23 janvier 2001 à 22h05

Avec 163 millions de spectateurs dans les salles, d'après les estimations provisoires du CNC (Centre national du cinéma), l'année 2000 aura été «la meilleure de la décennie, après 1998». La progression du public (+ 6 %) se révèle pourtant moindre qu'on l'avait espéré en cours d'année. Et l'effet bénéfique des formules d'abonnement illimité, plus incertain. Impossible, devant les bousculades aux portes de certains multiplexes, de douter que les «cartes» aient stimulé le public déjà familier des salles obscures et attiré de nouveaux spectateurs dans les enseignes pratiquant les abonnements forfaitaires. Difficile d'évaluer, en revanche, dans quelle mesure cette affluence traduit des gains de fréquentation ou des détournements de clientèle aux dépens des exploitants indépendants. Ainsi, les mois d'octobre et de novembre semblent avoir été marqués par des reculs de fréquentation (de l'ordre de 10 % par rapport à 1999), alors que c'est précisément la période où l'impact des cartes a atteint son maximum, du fait du lancement du pass Gaumont-Karmitz, qui s'est ajouté, à Paris, à la carte UGC illimitée.

Le phénomène peut s'expliquer de diverses manières. Mais, à la veille du débat au Parlement, aucun chiffre officiel ne vient encore l'éclairer: les estimations sur les évolutions de part des différents groupes d'exploitants ne sont pas disponibles. A son échelle, toute petite, le Cinéma des cinéastes (qui dépend de l'ARP) avance des constatations alarmantes: depuis qu'il ouvre ses sal