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Libération

Cohn-Bendit, boute-en-train des Verts .

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Le député européen a tenté de dérider la campagne d'Yves Contassot.
publié le 9 février 2001 à 22h44

Yves Contassot, le chef de file des Verts parisiens, serait trop sérieux. Daniel Cohn-Bendit a du coup choisi le mode bouffon pour redonner du peps à sa campagne. «On m'a dit que j'étais le sauveur, que j'allais booster les Verts. Et je me demandais pourquoi», a-t-il déclaré hier soir juste avant de retrouver le chemin de la Sorbonne, où il a conclu un marathon de 48 heures de soutien aux listes vertes. «Maintenant, je sais comment je vais les soutenir.» Et le député européen de se lancer dans une histoire abracadabrante pour expliquer que la puce de téléphone avalée par Alfred Sirven, c'est lui qui la détient depuis hier. «Un surveillant de la prison de Francfort (où Daniel Cohn-Bendit a été élu, ndlr), d'origine immigrée, m'a téléphoné pour me dire qu'il l'avait récupérée après qu'Alfred Sirven s'était soulagé aux toilettes. Nous avons 365 noms. Pendant la campagne, je vais pouvoir les distiller. Voilà le scoop. A part çà, la campagne des Verts est très très bonne.» Cohn-Bendit a encore assuré qu'il allait monter un «comité d'action pour sauver les espèces en voie de disparition» dans le XVIe arrondissement, pour aider la droite à le garder. Un bon mot qu'il avait rodé la veille, en visite dans le XVIIIe arrondissement.

La campagne des Verts, sous l'autorité d'Yves Contassot, ne souffrira pas de respirer un peu de l'air léger qui accompagne chaque pas du député européen. Longtemps centré sur les affaires, étouffé aussi par la violence de la bagarre à droite, écrasé par un D