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Trois technosciences en devenir

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Leur utilisation permettra de mieux lutter contre la maladie.
publié le 12 février 2001 à 22h48

Maintenant que l'ébauche du génome est achevée, il s'agit de comprendre comment ces trois milliards de lettres font ­ et défont ­ une vie humaine. Et de découvrir quelques nouvelles armes contre la maladie, la douleur et la mort. Trois technosciences, aujourd'hui en plein bourgeonnement, tant dans les laboratoires que sur les marchés boursiers, seront les piliers de cette nouvelle quête.

La protéomique: découvrir l'identité des protéines

«C'est un vilain mot, il faudrait trouver autre chose. Mais après l'ADN, les protéines sont bien le prochain objectif pour Celera.» Parole de Craig Venter. Il n'est pas le seul sur ce créneau. Cette nouvelle science se propose d'étudier, de façon exhaustive, le «patrimoine protéinique» de l'homme. La protéomique est non seulement la suite logique de la génomique, mais, dans une large mesure, sa raison d'être.

Connaître les séquences des 30 000 gènes humains aidera en effet grandement à cerner l'identité des protéines fabriquées par l'organisme, chaque gène contenant la notice de montage d'une (ou plusieurs) protéines: la séquence de l'un écrite en ADN dicte la séquence de l'autre en acides aminés. En découvrant le texte des gènes, on découvre celui des protéines.

Mais l'important, c'est la suite. Ces protéines, dont les plus connues ont pour nom insuline et hémoglobine, sont les substances vitales de l'organisme, jouant des fonctions encore méconnues. Les découvrir intéresse au premier chef l'industrie pharmaceutique: le monde des protéines est