Stockholm de notre correspondant.
Markku Rummukainen ne va pas jusqu'à prévoir que Gamla Stan, la vieille ville de Stockholm en bord de mer, se retrouvera les pieds dans l'eau. «Les modèles avec lesquels nous travaillons ne nous permettent pas encore de faire des prévisions à ce niveau», dit ce responsable de Sweclim, un programme de recherche de Smhi, l'Institut météorologique suédois. Mais le pays se prépare, dès maintenant, aux effets du réchauffement de la planète, et tente d'établir des scénarios régionaux.
Le climat suédois subirait un réchauffement moyen de 3,8 degrés. Le nord du royaume serait davantage touché, plus 4,7 degrés, avec des précipitations accrues de 20 à 30 %. «Ces modèles régionaux sont importants pour prendre les bonnes décisions», souligne Markku Rummukainen, désormais «souvent consulté par les administrations ou les industries qui doivent faire des investissements à long terme».
La protection civile suédoise a chargé le Smhi d'identifier les zones inondables ou susceptibles de glissements de terrain pour la construction de routes ou d'habitations. Un travail pas seulement à long terme puisque la Suède a connu l'an dernier quelques-unes de ses pires inondations du siècle. «Nous examinons, dès maintenant, la situation des barrages», explique Ulf Norgren, un responsable de la protection civile. Il y en a environ 10 000 en Suède, de toutes tailles, dont près de 200 gros, de plus de 15 mètres de haut. La plupart d'entre eux ont été construits il y a un demi-