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Libération

La France en état d'alerte maximale.

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Si l'épizootie épargne encore le pays, les abattages d'animaux suspects se poursuivent.
publié le 6 mars 2001 à 23h53

Comme on pouvait le prévoir, la France est passée hier à la vitesse supérieure pour barrer la route à la fièvre aphteuse. Jean Glavany a confirmé avoir pris de nouvelles mesures draconiennes pour circonvenir l'épizootie (Libération du 5 mars). «Nous prenons les précautions maximales, comme s'il y avait en France des foyers d'infection», a martelé, hier, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche. Ce qui n'est pas encore le cas, quoique le virus soit bel et bien arrivé dans l'Hexagone, au moins sous forme de germe. Certes, dans la Loire, le cas suspect, qui avait été à l'origine de la mise en quarantaine d'une ferme à Roche-la-Molière, s'est révélé négatif. Mais des cas positifs ­ des animaux ont développé des anticorps au contact du virus ­ ont été décelés dans sept départements français (Cher, Mayenne, Haute-Vienne, Vienne, Oise, Seine-Saint-Denis et, lundi, le Gard). Neuf échantillons prélevés sur vingt bêtes abattues ont été déclarés positifs. Impossible toutefois de savoir si les animaux avaient ou non développé la maladie. Dans le doute, «ces résultats positifs justifient a posteriori les mesures que certains ont jugées draconiennes, trop importantes, dramatisantes», a commenté, hier, le ministre, en présentant son dispositif.

Logiquement, le gouvernement a également décidé, à la suite de la Belgique, des Pays-Bas et de l'Irlande, d'interdire pendant quinze jours toute exportation d'animaux d'espèces sensibles: ovins, bovins, porcins, caprins et équidés. Durant la même