L'accord sur la réglementation des transferts dans l'Union européenne (UE) a été conclu lundi soir à Bruxelles entre la Commission européenne et la Fédération internationale de football (Fifa). Il marque le lancement de la seconde phase d'un chantier destiné à mettre le foot professionnel en conformité avec les règles commerciales et le droit du travail en vigueur dans l'UE. La première phase, achevée en décembre 1995, concerne, sous le titre générique d'«arrêt Bosman» (1), la libre circulation des travailleurs-joueurs citoyens de l'UE dans l'Union ; et limite le nombre de joueurs extracommunautaires (ce qui a engendré le recours de certains clubs aux faux passeports). Ce second volet complète non seulement l'arsenal proposé par l'arrêt Bosman mais en corrige le principal effet pervers : le pillage des jeunes joueurs communautaires.
Cet accord (lire ci-contre), conclu entre Joseph Blatter, président de la Fifa, son homologue européen de l'UEFA, Lennart Johansson, et les commissaires en charge du dossier, n'est encore que de principe. Sa mise en application exige une refonte des règlements de la Fifa, ce à quoi l'a invité «immédiatement» Mario Monti, commissaire à la Concurrence. Les fédérations nationales devront elles aussi se mettre en conformité, ce qui augure un vaste «dialogue social» avec les clubs et les représentants des joueurs. Selon un porte-parole de la Fifa, optimiste, «les nouvelles règles pourraient entrer en application cet été».
La leçon, découlant de la longu